The Witcher 3 : la quête du sorceleur

 




Encensé par la critique, lauréat du prix du jeu de l’année en 2015, on ne présente plus The Witcher 3 Wild Hunt ! Troisième opus de la série des jeux après le premier volet intitulé sobrement The Witcher en 2007 et The Witcher 2 : Assassins of Kings en 2011, The Witcher 3 : Wild Hunt nous emmène à nouveau sur les traces de Geralt le sorceleur. Après avoir déjoué un complot contre les rois du Nord, Geralt part dans cet opus à la recherche de sa fille adoptive, Ciri, elle-même poursuivie par la Chasse Sauvage. S’engage alors une longue route pour le sorceleur l’entrainant de quêtes en contrats pour retrouver celle qui lui est chère.

Comment parler d’un jeu qui a déjà six ans ? Comment évoquer tout ce qui le rend si unique alors que de nombreux let’s play ont déjà été tournés ? Je tiens tout d’abord à vous prévenir que si vous n’avez pas joué aux jeux, que vous n’avez pas lu les livres et que vous voulez tout de même vous réserver la surprise de la découverte, passez votre chemin car cet article contiendra de nombreuses révélations sur les intrigues du jeu (et un peu sur celles des livres). Ne vous divulgachez rien ! D’autre part, si vous souhaitez avoir un aperçu plus visuel du jeu, je vous conseille fortement deux let’s play, très différents l’un de l’autre : celui de Bob lennon (pareil que je ne présente pas si vous êtes adeptes de vidéos de gaming) et celui de Cianurr, grand fan de la saga et auteur notamment d’une très bonne série de vidéos sur la construction de l’univers. Vous retrouverez ces liens à la fin de l’article.

La chronique sera construite de la manière suivante. Pour chaque zone du jeu, je résumerai brièvement les éléments importants de la quête principale, puis j’évoquerai les aspects plus secondaires de cette zone et enfin je donnerai mon avis sur ce passage du jeu. A la fin, je donnerai un avis global sur le jeu. Cet article n’a pas vocation à décrire en détail tout le jeu et encore moins l’univers de The Witcher. Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie vers les Let’s Play et vers les livres bien sûr ! Bien, préparez-vous, elle va être très longue cette chronique !

Après cette longue introduction, laissez moi vous parler plus en détail du jeu. Nous commençons sur la route avec Geralt et Vesemir. Les deux sorceleurs sont à la recherche de Yennefer, magicienne puissante et amante de Geralt qui leur a laissé une lettre. Après l’avoir retrouvé à Blanchefleur (zone de départ du jeu), Geralt est conduit à Wyzima pour rencontrer l’empereur Emyr. Celui-ci confie alors à Geralt la mission de retrouver sa fille Ciri qui a réapparu à différents endroits du monde.

Emyr et Geralt


         Nous incarnons donc Geralt (et Ciri à l’occasion) dans cinq zones principales : Blanchefleur, Velen, Novigrad, Skellige et Kaer Morhen. Blanchefleur est la zone de départ du jeu. Elle permet de se familiariser avec le gameplay mais aussi avec tous les éléments qui vont servir à avancer dans le jeu. En tant que sorceleur, nous avons accès à des armures et des armes spécifiques (l’équipement de sorceleur que l’on trouve au fur et à mesure du jeu), les huiles qui permettent d’améliorer les épées pour combattre les monstres ou les humains, les potions qui ont différents usages mais aussi les bombes qui sont de redoutables outils de combat. La phase à Blanchefleur est courte mais permet de découvrir quelques types de monstres et le style de combat qui va avec.


Ensuite, la quête principale nous emmène d’abord à Velen où nous croisons Keira Metz, ancienne membre de la Loge des magiciennes, qui se cache dans le marais pour échapper aux chasseurs de sorcières et qui nous emmène dans le repaire d’un mage elfe qui voyagerait avec Ciri. 

Keira Metz

Puis nous partons à la rencontre des Moires du Marais de Torséchine, redoutables sorcières ayant voulu vendre Ciri à la Chasse sauvage. 


Les moires

Enfin, la quête principale nous emmène rencontrer le Baron sanglant qui a accueilli Ciri et qui accepte de nous révéler ce qui lui est arrivée si nous retrouvons pour lui sa femme et sa fille.

Le Baron Sanglant

La principale force de cette zone est l’imbrication parfaite des sous-quêtes qui se rejoignent toutes pour former la quête de Ciri. Même si j’ai beaucoup aimé le personnage du Baron, j’ai trouvé certains aspects de ses quête longs et fastidieux comme la recherche de Tamara. Cependant, le véritable coup de maitre de cette phase réside dans les fins des quêtes. Que ce soit pour le Baron ou pour Keira Metz, deux solutions s’offrent à nous, de la plus sympathique à la plus terrible pouvant entrainer un destin des plus funestes. Les quêtes secondaires de cette zone sont assez diverses. Le gros point négatif est sans doute le niveau des ennemis à certains endroits bien plus haut que le niveau de notre personnage ce qui oblige à revenir dans la zone plus tard si toutefois on veut effectuer un 100% sur le jeu. A part ça, c’est une zone de marécage et le climat est donc un climat pluvieux ! J’ai beaucoup râlé sur la pluie dans le jeu qui revient souvent mais alors dans cette zone, c’est l’enfer !

Après Velen, où on passe beaucoup de temps si l’on choisit de faire toutes les quêtes, nous voila rendu à Novigrad, la plus grande ville des Royaumes du Nord. Ici, Geralt retrouve Triss Merigold, sorcière également mais aussi ancienne amante… Geralt se retrouve à affronter des ennemis très humains comme le Petit Batard, un chef de la pègre ou encore Caleb Mengue, le chef des chasseurs de sorcières. Mais nous retrouvons aussi de vieux amis : le barde Jaskier, le changeur de forme Doudou et aussi le nain Zoltan. Dans cette phase nous devons composer avec les différents quartiers de la ville et ceux qui y vivent, des plus pauvres aux plus riches mais aussi avec la garde du temple et les chasseurs de sorcières qui traquent les mages. Les chefs de la pègre qui tiennent la ville de Novigrad ne sont pas en reste et la population n’est guère avare de quêtes et de contrats ! 

Zoltan

Triss Merigold

Après avoir retrouvé Triss et sur ses conseils, Geralt contacte une oniromancienne, une rêveuse, qui doit l’aider à retrouver Ciri. Celle-ci lui indique de retrouvez Jaskier qui semble encore une fois dans de graves ennuis ! La première partie de cette phase consiste donc à travers toute une suite de quêtes, à trouver le moyen de retrouver Jaskier pour qu’il nous apprenne où est Ciri. 

Jaskier

Une fois les informations récupérées, nous nous retrouvons à travers différentes quêtes secondaires à devoir aider nos amis. Jaskier vient d’hériter d’un local et souhaite en faire un cabaret, Zoltan est mêlé à des histoires de revente et Triss veut évacuer les mages de Novigrad. Il faut noter que c’est à ce moment-là que le jeu vous offre le choix de poursuivre votre romance avec Triss qui a débuté dans le premier jeu. J’ai trouvé que par rapport à la quête principale, les quêtes secondaires de cette phase apportent beaucoup plus de plaisir à jouer. Elles sont diverses et très bien construites. Ma préférée est celle concernant l’agression de Priscilla, la barde devenue plus ou moins la compagne de Jaskier. On devine le retournement final assez rapidement, surtout si on est familier de l’univers du sorceleur, mais elle est tellement bien construite et tous les personnages que l’on y croise sont intéressants !

     Un des points négatifs c’est l’orientation dans Novigrad. On s’y perd facilement si on ne marque pas les endroits où l’on veut aller. Il y a un endroit qui est particulièrement difficile à retrouver une fois que l’on a plus le marqueur sur la carte et manque de chance, il y a un marchand à cet endroit ! Il faut faire attention aux échelles qui permettent parfois de passer par les toits pour rejoindre d’autres lieux. Bref, Novigrad est un vrai labyrinthe même si elle est sublime !

 


          Après avoir parcouru Novigrad de fond en comble, rendez vous sur les quais pour trouver un marin suffisamment brave pour nous emmener sur les îles de Skellige. Malheureusement, personne n’accepte et nous voila à passer un accord avec un capitaine un peu saoul. Pour mille pièces d’or, le navire prend la mer. Après avoir été abordée par des pirates, le bateau fait naufrage et Geralt se retrouve sur une des iles de Skellige. A partir de ce moment, il faut trouver Yennefer et enquêter sur le passage de Ciri sur les îles. Mais on arrive en pleine reconstruction politique. Le roi vient de mourir et les yarls des iles doivent en élire un nouveau. Entre complot et enquête, on part à la découverte de cette archipel pleine de mystères. Ici contrats de monstres à la pelle et plus divers les uns que les autres. 


        Bon, on ne va pas se mentir… Skellige est la zone la plus aboutie du jeu selon moi. Elle a une ambiance qui lui est propre à la différence des deux premières zones. La musique accompagne à la perfection chaque quête (quand elle ne se décide pas à disparaître d’un coup…), les paysages sont sublimes, les quêtes permettent de découvrir de nouvelles facettes des personnages. Bref, Skellige est la meilleure partie du jeu ! 
Une des quêtes les plus importantes à mes yeux est sans doute Gambit Royal. On devient la personne qui peut faire basculer la vie politique des îles !


A la fin des pérégrinations sur Skellige, Geralt se rend compte que la créature étrange croisée chez le Baron Sanglant à Velen pourrait bien être la clé pour retrouver Ciri. Prisonnier d’une malédiction, Uma (oui c’est son nom) est alors récupéré par Geralt et amené à Kaer Mohren.

 

Uma


Après un rapide passage chez l’empereur pour l’informer des résultats des enquêtes, Geralt retrouve tout le monde à Kaer Morhen pour tenter de lever la malédiction d’Uma. Suite à toute une série de quêtes destinées à tout préparer pour le sort de Yennefer, nous découvrons que sous l’apparence d’Uma se cache Avallach un sage elfe, celui qui accompagnait Ciri pendant son voyage. Il nous révèle que Ciri se cache sur l’île des Brumes. 

Avallach

Geralt part alors la chercher… Et je vais m’arrêter là pour le résumé de l’histoire ! Pourquoi ? Et bien d’une part parce que je ne veux rien vous dévoiler des actes deux et trois du jeu car ils renferment beaucoup d’éléments importants pour en déterminer la fin et d’autre part parce que c’est vraiment un des moments du jeu où les choix personnels comptent le plus donc je ne veux pas vous influencer (et aussi parce que cette chronique comment à être beaucoup trop longue et je n’ai pas fini !).

The Witcher 3 est un jeu bluffant. Visuellement il est parfait. Les paysages sont à couper le souffle notamment dans les zones de Skellige et Kaer Morhen. Chaque zone a sa propre identité ce qui la rend unique et offre une expérience de jeu particulièrement plaisante. Les quêtes sont bien amenées, surtout celles liées à la quête principale, c’est très agréable de parcourir le monde en quête de Ciri et des personnages qui peuvent nous mener à elles. Le jeu de base nous offre plus d’une centaine d’heures de jeu donc il vaut largement le prix d’achat. Le jeu bénéficie aussi de deux vraies extensions dont je reparlerais dans une prochaine chronique. 


Hearts of Stone


Blood and Wine


            La musique est elle aussi superbe. Je vous conseille fortement d’écouter la bande originale même si vous ne souhaitez pas jouer au jeu. Pour les lecteurs des livres, le jeu s’inscrit relativement bien dans la continuité de la saga littéraire même si quelques libertés sont parfois prises comme sur le choix des romances. En tout cas par rapport à d’autres jeux vidéo, je trouve que le studio a fait beaucoup d’effort pour sortir un jeu qui plairait au plus grand nombre. C’est un parfait mélange entre histoire linéaire et balade au gré des envies du joueur.

Bien évidemment, le jeu n’est pas exempt de défauts. Les quêtes secondaires se ressemblent souvent : on trouve un corps, on bat le monstre, on récupère une clé, on doit aller à un autre endroit pour trouver le coffre au trésor… Il y a une variante plus sous forme d’enquête où l’on doit suivre des empreintes de monstres pour arriver jusqu’à la tanière, éliminer le monstre en question pour remporter le contrat. Ces types de quêtes sont très répétitifs surtout si l’on veut monter un peu son personnage avant de continuer la quête principale. L’avantage, c’est qu’elles permettent de récupérer pas mal d’argent, très utile pour fabriquer les armures de sorceleur. Certains bugs rendent aussi parfois le jeu désagréable. Le plus fragrant reste pour moi le forgeron de Kaer Trolde à Skellige. Il apparaît une fois sur deux, quand il apparait, et c’est très compliqué de réussir à lui faire fabriquer quelque chose. 

Le fameux forgeron...

La musique aussi décide parfois de disparaître sans raison et peut sortir un peu le joueur de l’expérience. Enfin, le dernier point négatif que j’aborderais c’est l’arbre de compétences du personnage. A chaque montée de niveau et lorsque l’on trouve un site d’énergie dans le jeu, notre personnage gagne un point de compétence que l’on peut répartir entre de l’alchimie, de la magie et les dégâts infligés. Je trouve que c’est dommage d’avoir aussi peu de branches et de devoir autant choisir ce que l’on veut développer entre les trois compétences et que cela coute autant de points.

Voilà cette chronique sur le jeu The Witcher 3 est terminée ! Je reviendrai sur les deux extensions Heart of Stone et Blood and Wine dans une autre chronique car elles méritent toutes les deux qu’on en parle plus longuement. A cette occasion je vous parlerai aussi du Gwynt, le jeu de cartes spécifique à The Witcher 3 qui est une quête à part entière ! J’espère que vous aurez envie de jouer au jeu. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

Et voila les deux Let’s play dont je vous ai parlé : Cianurr et Bob Lennon. Si vous voulez voir un 100% du jeu, dirigez vous vers celui de Bob Lennon et si vous êtes plus intéressé par la quête principale et par l’univers du sorceleur, regardez celui de Cianurr. Attention, ce sont à peu près une centaine de vidéos entre trente minutes et une heure de jeu pour certaines ! Prenez votre temps !

 

 

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