Clem : et si on arrêtait là ?

 

Bonjour tout le monde !

Aujourd’hui je vais vous parler d’une série française ! Si je vous dis :  TF1, Lucie Lucas, Victoria Abril ? Et oui je vais vous parler de Clem… Non posez cette pierre !  Ne me lapidez pas ! Oui je vais vous parler de la série et oui je sais que ce n’est pas non plus une grande série parfaite en tout point ! C’est ce que j’appelle une série « qui se laisse regarder » ou encore une série « à mettre en fond », je m’explique. Pour moi Clem est une série qui ne demande pas une grosse attention pour suivre l’histoire. Les intrigues sont assez banales et surtout centrées sur les histoires de cœur des personnages et les histoires de famille. On peut donc facilement la regarder d’un œil en faisant autre chose.

Comme souvent, étant donné que la série a déjà 11 ans, je risque de révéler quelques éléments importants de l’intrigue notamment sur les relations entre les personnages.

La série est crée en 2010 par Emmanuel Rey Magnan et Pascal Fontanille. Les épisodes sont majoritairement réalisés par Joyce Bunuel et Eric Leroux. La première diffusion a lieu le 22 février 2010 sur TF1. Le premier épisode a réuni environ 9 417 000 spectateurs, une des meilleures audiences de la série d’ailleurs. Forte aujourd’hui de dix saisons, une onzième est en préparation, Clem est une série française très populaire. Les épisodes sont d’abord d’une durée de 90 minutes puis de 52 minutes. Personnellement, je préfère les épisodes plus longs qui laissent plus de temps à la mise en place de l’histoire.


Quel est donc le synopsis de la série (au début parce qu’après ça part dans tous les sens) ? Clem a 16 ans et vit à Cheynouville avec son père, sa mère et sa petite sœur. Elle rentre en première au lycée et est très amoureuse de Julien. Au retour des vacances d’été, Clem ne se sent pas bien et découvre bientôt qu’elle est enceinte. La série suit donc la jeune femme dans sa vie de mère ado. La saison 1 et 2 se centre sur la vie de Clem avec son bébé et les changements de relations que sa condition de mère a apporté. Les saisons suivantes traitent surtout de la vie quotidienne des différents personnages : le départ de Julien, l’adolescence de Salomé, la rencontre de Clem avec son futur mari mais aussi les premières expériences professionnelles, les secrets de famille…

La série est ce que j’appellerais une série évolutive. Même si on se concentre d’abord sur Clem et son bébé et les impacts que ce dernier à sur sa vie on finit par grandir avec elle et chaque saison se centre sur un aspect particulier. C’est une évolution qui est bénéfique car on en apprend plus sur les personnages. Celui qui est le plus mis en avant est sans doute celui de la mère de Clem, Caro (interprétée par Victoria Abril). On la suit dans son cancer, son alcoolisme puis son divorce et sa reconversion professionnelle. Les aléas de la vie sont le cœur du sujet de la série. C’est ce qui la rend intéressante même si les propos ne prêtent pas spécialement à la réflexion. D’ailleurs quand la série essaye de s’emparer de sujet de société comme le harcèlement de rue par exemple, elle s’y prend plutôt mal et ne parvient pas à aller jusqu’au bout.

Je dirais que la série est intéressante et bien maîtrisée jusqu’à la saison six inclus. Clem grandit et sa famille avec. Les rebondissements servent l’intrigue et arrivent à faire remonter l’intérêt du téléspectateur. Cependant après la saison six, la série perd de sa fraîcheur. Après son divorce avec Jérôme, Clem virevolte d’histoires en histoires et de boulot en boulot sans vraiment s’établir alors que tout le propos originel de la série était de montrer comme elle réussissait à devenir forte et à s’épanouir. On dirait qu’elle repart en arrière et c’est vraiment dommage. La série a mal maitrisé son tournant et a perdu tout ce qui la rendait unique. Même l’arrivée d’Adrian, le fils abandonné de Caroline, ne parvient pas à relancer la série alors que le personnage est très bien construit et apporte le renouveau dont la série avait besoin.


Un petit mot sur les personnages. Ma préférence va sans aucune hésitation à Caro qui incarne la mère que tout le monde voudrait avoir. Elle soutient corps et âme ses filles et sa famille, s’oubliant parfois en tant qu’individu. La série réussit d’ailleurs à nous montrer que même si elle est une mère, elle n’en est pas moins une femme. A un moment donné de la série, elle prend un amant, elle devient propriétaire de sa boutique puis décide de se reconstruire seule sans son mari suite à une nouvelle tromperie de sa part. Pour moi Caro est la véritable héroïne de la série. Et sa mort change considérablement la donne.


J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Jérôme que je trouvais parfait. Il avait un passif très intéressant (enfant battu) qui n’est pas assez exploité. Son arrivée permettait à Clem de vraiment se construire. Il se révèle finalement être un homme torturé et qui entraine sa femme et sa famille dans ses délires personnels sans tenir vraiment compte de ce que ressent sa femme puis finit par tout briser en trompant Clem. Quel gâchis…

Je trouve vraiment dommage que la série ai décidé de se séparer d’autant de personnages d’ailleurs. Le père de Clem, Jean-Paul ; Julien le père de Valentin (le fils de Clem), Jérôme (par le divorce de Clem), Baptiste (un des amoureux de Clem qui part avec Alyzée sa meilleure amie…). On sent que c’est trop long et que la série s’essouffle. Le seul personnage qui trouve grâce à mes yeux dans les deux dernières saisons c'est Salomé. J'attends la prochaine saison juste pour elle et pour voir si elle va enfin vivre par elle-même et être heureuse.


En résumé, c’est une série sympathique à suivre. Même si chaque nouvelle saison fait baisser sa qualité, je ne peux pas m’empêcher de la regarder chaque année, c’est son côté addictif. Même si pour moi la série aurait due s’arrêter à la saison huit.

Commentaires