« Je
suis Phileas Fogg et en quatre-vingt jours, je vais faire le tour du monde… ».
Dans l’univers des romans considéré aujourd’hui comme des classiques, Jules
Verne tient une bonne place non seulement par le nombre de livres qu’il a écrit
mais aussi par la qualité et la diversité des récits. J’ai commencé à lire du
Jules Verne assez tôt et mon compagnon étant un grand lecteur de son œuvre,
nous avons une bibliothèque bien fournie ! Si j’ai choisi de parler du
Tour du monde en quatre-vingt jours, c’est parce que c’est l’œuvre qui m’a le
plus marqué. Mon cœur balance souvent entre ce roman et Vingt mille lieux sous
les mers mais j’ai choisi de parler du tour du monde pour une raison que je dévoilerais
plus tard.
Comme
d’habitude, je commencerai par présenter l’auteur, puis l’œuvre. Et ensuite, je
donnerais mon avis et j’expliquerais pourquoi je considère que c’est un
classique.
Il signera six contrats avec son éditeur. Jules Verne pensera pourtant qu’il n’a jamais compté dans la littérature française puisqu’il sera refusé plusieurs fois à l’Académie française. Dans le siècle de Balzac, de Flaubert et de Zola, Jules Verne est un peu en marge. Grand auteur de roman d’aventure, il évoquera souvent la révolution des transports, l’arrivée de la mécanique et ses romans seront une invitation au voyage. Pour certains, Jules Verne est un précurseur du steampunk (ça se discute mais pourquoi pas ?). On pourrait aussi évoquer la relation tumultueuse qu’il entretient avec son fils Michel qui le marquera. Parler en détail de la vie de Jules Verne serait beaucoup trop long, lister tous ces romans aussi. Il existe notamment un livre de la collection « Découvertes Gallimard » sur Jules Verne et je vous conseille la visite du musée Jules Verne à Nantes.
Parlons
maintenant du Tour du monde en quatre-vingt jours. Publié en 1872, il est
qualifié de roman d’aventure et mêle un récit de voyage et des données
scientifiques. En filigrane, Jules Verne traite aussi de la révolution des
transports et du contexte de la révolution industrielle. Le roman évoque aussi
le développement de nouveaux modes de transport comme le chemin de fer, le bateau…
Avant d’être publié par Hetzel, le roman est paru en feuilleton dans Le Temps
entre novembre et décembre 1872.
Londres, 1872. Le valet Passepartout entre au service du sévère et pointilleux Phileas Fogg. Ce dernier ayant parié qu’il ferait le tour du monde en quatre-vingts jours, ils embarquent tous les deux dès le lendemain pour un voyage semé d’embûches. Mais ils ignorent qu’ils sont suivis par un détective opiniâtre. Gageons que ce dernier ne parviendra pas à stopper leur formidable course contre la montre.
Le Tour du monde en quatre-vingt jours est un roman contre la montre. Le personnage de Phileas Fogg est engagé dans une course pour son honneur mais aussi contre le temps et contre la police. En effet, suite à un énorme quiproquo incluant une description précise de la personne, le détective qui le suit est convaincu que Phileas Fogg est responsable d’un cambriolage ! Ce roman est certainement le premier que je conseillerais à quelqu’un qui aime les romans d’aventure. Comme Philéas Fogg, on ne s’arrête jamais. De villes en continents, le lecteur est transporté aux quatre coins du monde.
Je considère que c’est un classique par l'importance que le roman a eu par la suite. Il a été décliné en plusieurs adaptations de genres différents. D’autre part, je trouve que c’est une excellente base à tous les romans d’aventure. Il y a de l’action, de la romance, des questions d’ordre moral… Bref c’est un excellent roman qui peut plaire autant aux plus jeunes qu’aux lecteurs aguerris. Son intemporalité et son accessibilité à tous lecteurs en font une œuvre classique.
Comme je vous l’indiquais au début de cette chronique, je voulais aborder ce roman pour une raison particulière : le dessin animé !
La phrase d’introduction
est issue du générique de la série animée. Je l’ai découverte alors qu’elle était
diffusée sur France 5. Créé en 1981, elle compte vingt six épisodes d’une
vingtaine de minutes environ. La particularité de cette série repose sur ses
personnages. Ce sont des animaux ! Phileas Fogg est un lion, Passe partout
est un chat… ce qui confère une certaine originalité. J’ai adoré ce dessin
animé et il m’a donné envie de relire le roman quand je l’ai vu. Pour moi, c’est
une excellente passerelle vers la lecture du roman.
On peut aussi évoquer les deux films adaptés du roman. Celui de 1956, est réalisé par Michael Anderson et a obtenu cinq oscars en 1957. Il est assez long mais se regarde avec plaisir car il est riche en détails.
Le deuxième est certainement le plus connu
puisque c’est celui où joue Jackie Chan. Daté de 2004, il essuie un gros échec
au box-office rapportant à peine 31% de son budget. Il faut noter qu’il y a
plusieurs différences avec le roman notamment sur les personnages : Fogg n’est
pas un anglais flegmatique mais un inventeur excentrique, Aouda n’est pas une
veuve indienne mais une française débrouillarde… Bref, personnellement, je n’ai
pas apprécié le film et je préfère largement la série animée.
En résumé, si vous êtes peu familier avec l’œuvre
de Jules Verne, je vous conseille de commencer par ce roman. Il est accessible,
riche en rebondissements et permet de passer un bon moment. Quand j’étais
petite, lorsqu’ on me demandait pourquoi j’avais aimé un livre, je répondais :
parce qu’il est plein d’aventures ! Et bien le Tour du monde en quatre
vingt jours c’est exactement ça. Croyez-moi, vous ne verrez pas le temps passer
pendant votre lecture !
Commentaires
Enregistrer un commentaire