Astérix le Gaulois - les premiers pas d'une grande aventure

 


Il était temps ! Enfin dans cette catégorie, nous abordons la bande dessinée. Considéré comme le 9e art, la bande dessinée est souvent le premier pas vers la lecture. Les images permettent un aperçu plus visuel du récit et d’entrer plus facilement dans l’histoire. C’est pour rendre hommage à ce genre, parfois décrié et qualifié de « fausse lecture » qu’aujourd’hui j’ai décidé de parler d’une des premières bandes dessinées que j’ai lu : Astérix le Gaulois !


Attention, cette chronique parlera uniquement du premier tome de la série Astérix. J’aborderai peut-être rapidement le reste de la série en conclusion, ainsi que les nombreuses adaptations qui ont vues le jour, mais ici concentrons nous sur le premier volet d’une série célèbre dans le monde entier.

Albert Uderzo


René Goscinny

Astérix le gaulois est le premier tome de la série Astérix créé par René Goscinny et Albert Uderzo. A l’origine prépublié dans le magazine Pilote en 1959, il est sorti en album publié par Hachette en 1961. D’abord tiré à 6000 exemplaires, l’album est rapidement épuisé. La série Astérix est traduite en onze langues et les ventes d’albums cumulés en font la bande dessinée la plus vendue au monde (380 millions d’exemplaires). 

Goscinny et Uderzo forme un duo dès le début des années 1950 et mènent de nombreux projets ensemble au sein de l’agence World Press. Parmi eux, on peut citer Oumpa-Pah le Peau rouge. En 1956, le duo quitte l’agence World Press et fondent leur propre agence de presse avec l’aide de Jean-Michel Charlier et Jean Hébrard. En 1959, le publicitaire François Clauteaux lance Pilote, un journal pour enfants et charge les quatre associés de la partie bande dessinée. S’ils choisissent les gaulois, c’est parce que la période est inédite en bande dessinée et en quelques heures tout est créé ! La série Astérix est une des plus plébiscitées par les lecteurs du journal. Elle se moque gentiment des régionalismes ou encore du contexte politique et sociale de l’époque.

En 1977, René Goscinny meurt brutalement d’une crise cardiaque. Albert Uderzo continue alors seul la série et Astérix chez les Belges paraît en 1979. Les Editions Albert René voient le jour la même année qui sont financées en partie par la veuve de Goscinny. Uderzo s’efforce alors de continuer seul jusqu’en 2011 où il choisit Jean Yves Ferri pour continuer la série. Forte aujourd’hui de trente-huit albums, la série continue de prospérer dans le monde entier prouvant que malgré la mort de ses auteurs, Astérix est devenu un monument de la littérature.

Le propos est simple. En 50 av J-C, toute la Gaule est occupée par les romains. Toute ? Non ! Un petit village peuplé d’irréductibles gaulois résistent encore et toujours à l’envahisseur. On connait tous cette petite phrase qui a fait la réputation de la bande dessinée. Le village des gaulois se situe en Armorique et est entouré par plusieurs camps romains. Si les gaulois arrivent à résister aux romains, c’est grâce à la potion magique préparée par le druide Panoramix. Les romains en ont conscience, essayent, mais ne peuvent malheureusement pas faire grand-chose. Dans le premier album, Caius Bonus envoie un espion pour connaître la force des gaulois. Même si celui-ci se fait démasquer, il révèle alors que le druide est le détenteur du fameux secret. Ce dernier se fait alors capturer par les romains et Astérix part alors à sa recherche.

Même si ce tome n’est pas mon préféré (le Tour de Gaule à jamais dans mon cœur), il a le mérite de bien poser les bases de la série et les personnages. C’est d’ailleurs assez drôle de comparer les premiers dessins à ceux des albums suivants. On voit que le dessinateur se cherche et que les personnages ne sont pas encore bien aboutis. Astérix a grandi et s’est perfectionné au fil du temps en même temps que ses créateurs.

Qu’est-ce qui fait qu’Astérix est un classique aujourd’hui ? D’abord son intemporalité. Enormément de personnes connaissent Astérix, au moins de nom. La série a aussi permis à beaucoup de gens de maîtriser le latin grâce aux petites citations disséminées un peu partout dans les bandes dessinées. C’est une œuvre qui reste accessible au plus grand nombre même si certains albums sont très marqués par leur contexte politique ou social. Même si certains traits d’humour ne sont plus vraiment compris aujourd’hui, le public est quand même toujours au rendez-vous. Ensuite, Astérix a connu un succès planétaire ce qui a permis de hisser la bande dessinée au même niveau que certaines grandes œuvres littéraires. Enfin, Astérix sert aussi de référence aujourd’hui dans le domaine de la bande dessinée franco-belge ce qui prouve son impact sur ce domaine.


Le succès de vente qu’ont les nouveaux albums tend à confirmer l’importance de ces personnages et de cette création dans l’univers de la bande dessinée. Astérix ne s’est d’ailleurs pas contenté des planches et est vite passé sur les écrans. Astérix le Gaulois est aussi un film d’animation franco-belge sorti en 1967. Il reprend la bande dessinée et voit arriver Roger Carel comme voix « officiel » d’Astérix. Depuis, on ne compte plus les adaptations de la série Astérix que ce soit en film ou en animation. Mon préféré reste Les douze travaux d’Astérix pour l’animation et Astérix Mission Cléopâtre pour les films.



Cependant, même si j’adore ces personnages, je pense que terminer l’aventure d’Astérix serait peut-être bénéfique. Le point de non-retour à été atteint à mon sens avec Le ciel lui tombe sur la tête. Depuis ma déception sur cet album, je n’en ai plus lu un seul. Pour conserver le prestige qui entoure encore la série et ses personnages, je pense qu’il vaudrait mieux arrêter là.

Commentaires

  1. Honnêtement après Le ciel lui tombe sur la tête il y a eu une nette amélioration. On atteint jamais le niveau de l'époque Goscinny/Uderzo mais les albums se lisent et font même rire par moment. Bref le génie n'est plus là, mais la saga a retrouvée sa dignité.

    Titus Platypus.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire