« Tout ce
que nous avons à décider, c’est ce que nous devons faire du temps qui nous est
donné ». Ce fameux temps, Tolkien s’en est servi pour écrire une des plus
grandes œuvres de fantasy qui existe. Même si le Seigneur des anneaux n’est pas
sa seule œuvre (loin de là), elle reste une des plus emblématiques et une des
plus représentatives de son travail. Aujourd’hui, je vais évoquer cette série
de romans, son créateur et pourquoi elle fait partie des classiques de la
littérature !
Le Seigneur
des anneaux est une œuvre extrêmement connue dans le monde entier, surtout grâce
à l’adaptation de Peter Jackson. Les trois films sortis en 2001, 2002 et 2003
ont permis une renaissance de l’œuvre, déjà bien installée. Les films ont
entrainé, comme souvent, une vente accrue des romans et un regain d’intérêt pour
Tolkien et son univers. Pour moi,
Tolkien est le maître de la fantasy et celui qui a permis au genre de se faire
une place dans la littérature. J’irais même jusqu’à dire qu’il en a créé les
ficelles, mais je comprends que l’on ne soit pas d’accord avec ça.
John
Ronald Reuel Tolkien est né en 1892 en Afrique du Sud et mort en 1973 au Royaume-Uni.
Après la mort de son père, John, sa mère et son frère s’installe à Birmingham
chez les parents de sa mère. En 1900, il entre à la King Edward’s School de
Birmingham. Sa mère se convertit au catholicisme et rompt avec ses parents
(anglican) qui lui coupe les vivres. Quelques années plus tard, elle meurt de
complications suite à son diabète. Elle confie alors ses enfants au père
Francis de l’Oratoire de Birmingham. C’est en 1908 que Tolkien rencontre celle
qui deviendra sa femme, Edith Bratt mais malheureusement, les deux jeunes gens
se heurtent à la désapprobation du Père Francis.
Tolkien entre à Oxford en 1910 où il se lie d’amitié avec trois autres étudiants et fonde le Tea Club Barrovian Society. Il étudie les langues et particulièrement le finnois ou encore le gallois. A sa majorité, Tolkien recontacte Edith pour la demander en mariage. Celle-ci déjà fiancée, rompt son engagement et se convertit au catholicisme sur l’insistance de son fiancé.
Avec la Première guerre mondiale qui éclate, Tolkien est envoyé sur le front et sert comme officier de transmission. Victime de la fièvre des tranchées, il est renvoyé en Angleterre en 1916, il passe le reste de la guerre dans les hôpitaux et est déclaré inapte au combat. C’est là qu’il commence la rédaction de la Chute de Gondolin qui deviendra le premier des Contes perdus. S’ensuit plusieurs types de travails jusqu’à son poste de professeur à Leeds en 1924. Puis, il devient professeur en 1925 à Oxford. A partir de là, Tolkien jongle entre sa carrière de professeur et l’écriture de ses œuvres. Il achève le Seigneur des Anneaux en 1948 et son succès met Tolkien à l’abri du besoin. Il meurt en 1973, deux ans après sa femme. 1 pour le seigneur des ténèbres sur son sombre trône, 9 pour les hommes mortels destinés au trépas, 7 pour les seigneurs nains dans leur demeure de pierre, 3 pour les rois elfes sous le ciel…
Le Seigneur des anneaux, œuvre majeure de Tolkien avec le Silmarillion est achevée en 1948. Le travail d’écriture débute suite à l’insistance de l’éditeur de Tolkien qui, après le succès du Hobbit en 1937, l’informe que les gens veulent en savoir plus sur les hobbits. Cependant, l’auteur préférerait développer Le Silmarillion. Il accepte cependant de travailler sur une histoire. Le livre ne progresse plus avant 1944 à cause de différentes raisons : la Seconde Guerre mondiale, un accident qui a valu à Yolkien une commotion cérébrale… Il fait lire les brouillons à son fils Christopher et à son ami C.S Lewis (auteur des Chroniques de Narnia) qui sont très enthousiastes. Cela remotive Tolkien et lui permet de terminer le roman.
L’histoire
du Seigneur des anneaux est aussi riche que ses influences. Entre la mythologie
scandinave, les contes de fées mais aussi, la Première guerre mondiale et ce que
l’auteur y a vécu, le roman définit la fantasy moderne. Bien que souffrant d’un
certain mépris universitaire au début, aujourd’hui l’œuvre est décortiqué et de
nombreux essais sont parus sur le Seigneur des Anneaux ou sur l’univers de
Tolkien en général.
Personnellement,
je considère que ce roman est un classique car il a permis à la fantasy de se
développer et surtout d’acquérir une forme de noblesse. Aujourd’hui, les romans
se réclamant de la fantasy sont peu nombreux à ne pas parler de nains, d’elfes,
d’objets magiques ou encore d’épées de légende. Tolkien, s’il n’a pas créé le
genre, l’a rendu plus moderne et à poser de nouvelles bases. Aujourd’hui on
retrouve beaucoup d’allusions à ce roman. Le Seigneur des Anneaux est un roman
pilier.
Et
ne parlons pas de toutes les adaptations qui ont eu lieu dans tous les médias :
films, jeu vidéo, série télévisée (bientôt). Je ne saurais que trop vous
conseiller les films de Peter Jackson si vous voulez vous lancer dans l’univers.
Les romans peuvent être complexes à lire. Il ne faut pas oublier que Tolkien
est un linguiste qui a créé son univers de A à Z, y compris les langues. On
peut être rebuté au prime abord par le style parfois un peu lourd. Mais l’univers
est d’une telle richesse que la lecture vaut le détour.
Pour
plonger un peu plus dans l’ensemble de l’univers, je vous conseille aussi le catalogue
de l’exposition Tolkien qui a eu lieu à la BNF. J’aurais adoré la visiter mais la
durée de l’exposition était trop courte pour les gens n’habitant pas Paris (et
c’est bien dommage) et aucune prolongation n’étant prévue et bien… Et la suite
avec le COVID vous la connaissez ! Cependant, mon compagnon m’a offert le
catalogue et j’ai pu me rattraper. Il est très complet et intéressant !
Cependant, même si j’ai vu le film Tolkien, je ne le conseillerai pas particulièrement. Il y a de bonnes choses comme les rêves de Tolkien au cœur de la guerre mais pour le reste j’ai eu plus de mal. C’est assez décousu comme propos et le film se centre sur une période en particulier, ne faisant quasiment pas mention de l’écriture des romans.
Le
Seigneur des anneaux est une œuvre que j’apprécie. L’univers de Tolkien est
riche et j’ai beaucoup aimé la plupart de ses œuvres. Pour débuter, je ne peux
que vous conseiller de lire Bilbo le Hobbit, beaucoup plus accessible en termes
de pure linguistique.
Commentaires
Enregistrer un commentaire