Vampyria - "Je ne m'en vais pas et l'état demeure"

 


Parmi mes lectures de l’été, j’ai eu le plaisir de renouer avec la plume de Victor Dixen. J’ai adoré Phobos que je ne cesse de recommander partout et à tout le monde (en particulier à ma mère qui est documentaliste, et je suis très fière quand elle me dit que les élèves le lisent et l’apprécient). Alors quand je suis tombée complétement par hasard sur Vampyria à la bibliothèque, juste avant de partir en vacances, je me suis précipitée pour l’emprunter.

EN L’AN DE GRÂCE 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.

TROIS SIÈCLES PLUS TARD, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

Je dois avouer que j’étais un peu perplexe au début. J’ai mis du temps à rentrer dans le roman car le démarrage est assez long. Mais une fois qu’on est plongé dans les méandres de Versailles et les différentes intrigues, on ne lâche plus le livre. Les événements sont prenants et on retient son souffle à chaque apparition des vampires. La fin du roman est bien trouvée. Je m’attendais à une grosse partie du dénouement mais quelques petits détails parviennent à surprendre le lecteur.

J’ai beaucoup aimé certaines idées comme la Fronde ou la cour du roi Soleil. Je pense que la meilleure transformation de personnages historiques c’est la reprise des Dragons de Louis XIV et des dragonnades. J’ai trouvé très cohérent ce qu’en a fait l’auteur que ce soit avec l’époque ou avec l’intrigue du roman.

Du côté des personnages mon avis est plus mitigé. Même si j’ai bien aimé la meilleure amie de Jeanne (dont le nom m’échappe au moment où j’écris la chronique), originaire du Japon, je n’ai pas réussi à accrocher à la personnalité du personnage principal. Jeanne m’a fait l’effet d’une jeune fille perdue et manipulatrice, presque aussi méchante que sa némésis… Même si son but initial peut se comprendre, elle s’enlise dans des problèmes et des intrigues qu’elle ne maîtrise pas et elle en fait le reproche aux autres. Du côté des personnages masculins, ce n’est pas non plus très brillants… Seuls quelques un sorte leur épingle du jeu et relancent l’histoire. D’autre part, je trouve que les personnages antipathiques ne sont pas suffisamment subtils et ont des traits assez grossiers.

A part ce point sur les personnages, j’ai vraiment apprécié ma lecture. Je suis une moderniste convaincue depuis le début de mes études d’histoires et toutes les histoires qui se passent à la cour de Louis XIV ont déjà un argument de taille pour me plaire. J’espère que l’auteur nous dévoilera un peu plus de contexte historique dans le prochain tome (que j’ai déjà réservé à la bibliothèque !).

Victor Dixen a une plume très agréable et sait manier les différents styles avec brio. Il fait sans nul doute partie des auteurs que j’apprécierai rencontrer en salon ou en dédicace. Bref, je vais dès que possible me précipiter sur la suite du roman !

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