Après une (longue) pause, c’est le retour de Doc Myrmix. Aujourd’hui pour cette rentrée, j’ai décidé de vous parler d’une autre série de bande dessinée : Les Aventures de Tintin. Après avoir évoqué Astérix, il me semblait important de faire un article sur la deuxième série qui a bercé mon enfance. Alors qu’une polémique enfle autour des premières éditions de certains des tomes de Tintin, je voulais revenir sur les origines de cette série, sur leur auteur mais aussi sur ses adaptations et enfin expliquer en quoi je considère que c’est un classique.
Œuvre d’Hergé, les Aventures de Tintin font partie des bandes dessinées les plus connues et les plus populaires du XXe siècle. Comportant 23 tomes (je ne compte pas Tintin et l’Alph’Art), la série suit le jeune reporter Tintin dans ses aventures qui l’emmène parfois jusque dans l’espace. Au fur et à mesure des aventures, les lecteurs voient apparaître d’autres personnages comme les Dupont et Dupond, le capitaine Haddock ou encore le professeur Tournesol. Avec 250 millions d’exemplaires vendus, des traductions dans toutes les langues (et parfois même dans certains patois), Tintin s’est vraiment imposé sur la scène mondiale. Placée dans un univers réaliste, on suit les personnages dans des aventures parfois loufoques mais toujours entrainantes et souvent drôles.
Georges Rémi, dit Hergé, né le 22 mai 1907 en Belgique. Dessinateur amateur d’une revue scoute, il entre au journal le Vingtième Siècle dont il finit par diriger le supplément jeunesse. Dans les années 1930, Hergé diversifie son activité artistique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Hergé publie les Aventures de Tintin dans le supplément jeunesse du quotidien Le Soir qui est contrôlé par l’occupant allemand ce qui lui vaut d’être accusé de collaboration. Autre que Tintin, Hergé a aussi créé Jo, Zette et Jocko (lisez Le Manitoba ne répond plus !) ou encore Quick et Flupke.
Les
aventures de Tintin sont publiées pour la première fois le 10 janvier 1929 dans
Le petit Vingtième qui est un supplément hebdomadaire pour enfants du journal
belge Le Vingtième siècle. A partir d’octobre 1930 la série est aussi publiée
dans Cœurs Vaillants en France et dans l’Echo illustré en Suisse. A partir de
1940, les publications reprennent dans le Soir jeunesse. Les bandes dessinées
sont publiées dans divers journaux avant une publication en album qui cessera
avec la mort de l’auteur.
Tintin
et Milou naissent d’abord en double planche dans Le Sifflet. La première aventure,
Tintin au pays des Soviets, est à la demande de Norbert Wallez (qui a donné sa
chance à Hergé), un récit anti-communiste suivant la ligne de la revue Le
Vingtième siècle. Dans le but de faire naître une vocation coloniale chez les
jeunes, Wallez commande Tintin au Congo. La première version de la bande
dessinée est complétement critiquable et une réédition a eu lieu. Après la sortie
de Tintin en Amérique, c’est une nouvelle page pour Hergé. Il signe un contrat
avec la maison d’édition Casterman qui obtient ainsi le privilège d’éditer tous
les albums en langue française. A partir de là, les titres ne contiendront plus
le nom du héros…
Evoquer
tout l’historique des aventures de Tintin serait beaucoup trop long. Malgré les
nombreux stéréotypes qu’elle véhicule, la série a su apporter de nouveaux élans
avec ses personnages, les lieux des aventures ou encore les histoires racontées.
Tintin devient une icône internationale dans les années 1950 mais doit faire
face à la concurrence grandissante d’Astérix à partir des années 1960. Hergé
refuse que son œuvre lui survive, et après son décès en 1983, son épouse publie
Tintin et l’Alph’Art, œuvre inachevé. Elle est publiée en l’état, respectant
ainsi le souhait d’Hergé.
De nombreuses adaptations de Tintin existent. Outre les dessins animés dont nous connaissons tous le générique, on en compte plusieurs autres mais aussi des films. Personnellement, j’ai un petit faible pour le dessin animé Tintin et le lac aux requins qui, pour le coup, n’est pas du tout une adaptation des bandes dessinées.
En revanche, je n’ai pas du tout accroché à l’adaptation réalisée
par Spielberg. : le secret de la licorne. Je trouve que c’est un massacre
des deux albums : Le Secret de la Licorne et le Trésor de Rackham le
Rouge. J’ai été tellement déçue… L’adaptation la plus surprenante reste sans
doute…les boutiques ! Il existe des boutiques dédiées à l’univers de
Tintin. J’ai eu l’occasion d’en visiter une à l’ïle de Ré et je dois admettre
que c’est assez impressionnant. Il y a vraiment beaucoup d’objets. Bien sûr, l’œuvre
a été adaptée au théâtre, il y a des chansons ou encore des diffusions à la radio.
Je
ne vous ai pas parlé des Studios Hergé, de la société Moulinsart SA, du château
de Cheverny… Si je me lance là-dessus, vous lisez encore cette chronique dans
une semaine… Sachez juste que si jamais vous êtes dans la région des châteaux
de la Loire, je vous encourage fortement à aller voir le château de Cheverny.
Il y a une exposition dédiée à Tintin et elle est vraiment bien faite.
Alors, pourquoi Les aventures de Tintin restent un classique de la bande dessinée et de la littérature en générale ? Et bien déjà parce que la BD est très réaliste. On suit vraiment les histoires comme si nous étions à côté de Tintin. Même si parfois les péripéties sont un peu abracadabrantesques, Hergé essaye de placer ses personnages dans des cadres réels et travaillés. De plus, il essaye aussi de placer son héros dans des enjeux politiques ou scientifiques liés (plus ou moins) à son époque. Par rapport au réalisme, on peut évoquer l’album Tintin au Congo, première version, où Hergé explique les vertus du colonialisme. Le propos est horriblement raciste et doit être critiqué mais pour l’époque il s’inscrit dans une façon de penser commune à plusieurs personnes.
On
peut aussi voir Les Aventures de Tintin comme une leçon sur les thèmes et sur
les enjeux de l’époque de création. Enfin, l’œuvre reste accessible à un public
large, surtout si l’on inclut les dessins animés. Ces derniers sont plus à
destination des enfants tandis que les bandes dessinées parleront plus aux
adultes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si la fameuse phrase du journal de
Tintin parle d’une accessibilité de 7à 77 ans !
Tintin
est une œuvre qui m’a accompagné pendant toute mon enfance. J’y suis attachée surtout
par nostalgie. J’aime relire quelques albums de temps en temps. Je ne peux que
vous conseiller de lire au moins quelques albums pour vous familiariser ou redécouvrir
ce petit reporter blond… qui n’écrit jamais un seul article de journal !
Je l'avoue, je suis grande fan de Tintin, mais pas des BD que je n'ai jamais lu. Mais les dessins animés, j'ai pu les voir et les revoir un nombre incalculable de fois. Et quand j'étais malade, souvent je faisais des insomnies la nuit, alors, ayant les Tintin en DVD chez mes parents, je les prenais et me les regardais pour passer le temps. Plutôt qu'à tourner en rond dans mon lit. C'est le dessin animé réconfort, j'aime beaucoup, il y aurait des choses à redire dessus mais comme tu dis, ça s'inscrit dans une époque, etc.
RépondreSupprimerEt l'année dernière durant mes vacances je suis allée au Château de Cheverny, qui est vraiment magnifique, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Une visite qui vaut le coup d'oeil.