Blizzard - Le vent des secrets

 



Depuis le 9 novembre, j’ai la chance de travailler dans une médiathèque. Un nouveau travail et un nouvel endroit à découvrir puisque j’ai dû déménager. Me voici désormais francilienne ! J’ai pris mon poste dans une médiathèque du Val de Marne. Comme je vais travailler sur le secteur Ado/Adulte, j’ai été associé au prix littéraire de la médiathèque. Tous les ans, une sélection est faite en partenariat avec la librairie locale et les usagers sont plus que prêts !

Cette année, 12 titres sont en lice.

Rien ne t’appartient - Natacha APPANAH

Les étoiles les plus filantes – Esthelle –Sarah BULLE

Bélhazar - Jérôme CHANTREAU

La définition du bonheur – Catherine CUSSET

Milwaukee Blues – Louis – Philippe DALEMBERT

La porte du voyage sans retour – David DIOP, David

S’adapter – Clara DUPOND-MONOD

Ne t’arrête pas de courir – Mathieu PALAIN

Les rêveurs définitifs – Camille PERETTI

Furies – Julie RUOCCO

La femme et l’oiseau – Isabelle SORENTE

Blizzard – Marie VINGTRAS


Autant vous dire que je ne suis pas du tout familière du genre qu’on appelle la littérature blanche. C’est quelque chose que je ne lis pas ou peu et vers lequel je ne vais pas spontanément. Je prends donc ce prix comme un défi personnel : m’intéresser plus à ce genre et m’intégrer à ce fameux prix !

 

J’ai donc commencé mon voyage par Blizzard de Marie Vingtras. Il était beaucoup demandé par les membres du jury donc j’ai suivi le mouvement. Et c’est une bonne découverte.

 

Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n'aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l'enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s'engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.

 

Le roman est très court. J’ai pu le lire en trois trajets de RER. J’ai vraiment été prise dans l’histoire et dans cette recherche de l’enfant. Au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que le véritable enjeu du roman n’est pas tant de retrouver l’enfant que de percer les secrets que le blizzard cache. L’histoire est assez linéaire et se suit sans trop de difficultés. La quête de l’enfant devient une quête d’identité. On est presque sur une introspection déclenchée par la tempête pour chaque personnage. Le seul point négatif c’est l’accumulation des secrets et des révélations qui sont faites au fil des pages. On en arrive presque à une overdose. Au bout d’un moment j’ai vraiment eu la sensation que l’autrice cherchait à tout prix à trouver quelque chose à raconter sur chaque personnage alors que l’environnement lui seul suffit à créer une tension chez le lecteur.

Le style de l’autrice est très fluide. On passe facilement d’un personnage à un autre et elle arrive à ne pas nous perdre ce qui parfois n’est pas évident. Les chapitres sont courts ce qui aident beaucoup pour avancer dans le roman. Chaque chapitre évoque un personnage et on arrive plutôt bien à s’y retrouver dans le fil de leurs réflexions.

Parlons un peu des personnages. J’ai bien aimé le fait de les découvrir intimement au fur et à mesure de la recherche. On suit Benedict, Bess, Cole et Freeman. On partage leurs réflexions, leurs ressentiments mais aussi leur attachement à leur terre. J’ai été touchée différemment par leurs histoires. Autant Benedict et Freeman m’ont fait beaucoup de peine, autant Cole et Bess m’ont laissé perplexe. Le personnage de Cole est peut-être le moins bien écrit, je l’ai trouvé caricatural.

Dès le début, j’ai senti que quelque chose n’était pas clair avec plusieurs protagonistes et j’ai vraiment eu du mal avec l’ajout permanent de nouveaux enjeux. Pour moi c’était un prétexte pour relancer l’intérêt du lecteur sur tel ou tel personnage et c’est dommage.

Finalement, j’avais quand même bien senti venir la fin mais cela ne m’a pas gâché ma lecture bien au contraire ! J’ai été happé par le blizzard et j’ai passé un bon moment de lecture. Ce roman m’a vraiment donné envie de découvrir les autres et c’est vraiment un bon point.

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