Bonne année 2022 à tous et toutes
lecteurs et lectrices de ce blog. J’espère que les fêtes de fin d’année se sont
bien passées malgré le contexte et que le père noël vous a régalé en livres !
De mon côté, un seul cette année pour cause de déménagement. Je n’ai plus du
tout la place de les stocker donc je me limite !
Pour bien débuter cette nouvelle
année, je vais aujourd’hui vous parler d’un autre roman du prix littéraire de
Chennevières sur Marne. Voilà deux mois que je suis à la médiathèque et j’avance
doucement dans les lectures du prix. Blizzard
était le premier qui me tentait, c’est maintenant au tour du roman Les
rêveurs définitifs de Camille de Peretti.
Traductrice, Emma habite
un petit appartement avec Quentin, son fils de quatorze ans.
Lasse de traduire des
bluettes sans intérêt, elle rêve d’écrire un grand roman. Au lieu de quoi, elle
est contrainte d’accepter une mission de conseil chez Kiwi, un géant du web qui
veut développer un logiciel de traduction infaillible. Mais participer à cette
entreprise, n’est-ce pas contribuer à rendre son métier inutile ? Tandis qu’Emma se
débat dans ses contradictions, Quentin, lui, vit des aventures extraordinaires
dans les jeux vidéo et s’imagine en gameur de génie. Jusqu’au jour où il est
contacté par une mystérieuse organisation qui veut s’attaquer à Kiwi.
Etant une amatrice de jeux vidéo et de nouvelles
technologies, c’est cet aspect qui m’a attiré vers le roman. Le deuxième aspect
qui m’a plu ce sont les relations familiales que ce soit entre Quentin et Emma
ou entre Emma et sa mère.
Je dois dire que j’ai
été embarqué dans ma lecture pendant les deux premiers tiers du livre. On
commence avec une histoire toute simple qui pourrait correspondre aux romans
feel-good que je lis régulièrement. Emma se débat entre ses soucis financiers
et son fils qui s’enferme dans sa chambre, en pleine crise d’adolescence. Pour
pouvoir rembourser ses dettes, elle est contrainte d’aller travailler dans une
grande entreprise qui prévoit de remplacer les traducteurs, comme elle, par des
machines. C’est alors que commence la deuxième partie du roman, pas assez
développée à mon sens. L’autrice part dans une réflexion sur le langage, sur la
communication et surtout sur la place de l’humain dans tout ce système. A travers
le personnage d’humain, elle défend les subtilités de la langue que seuls les
humains peuvent saisir. Et c’est vraiment dommage qu’elle n’aille pas plus
loin. J’ai trouvé que le sujet était vraiment intéressant d’autant plus qu’il
faisait écho à la relation d’Emma et de son fils, les deux murés dans le
silence et marchant sur des œufs. Le manque de communication entre le parent et
l’enfant est central dans le roman mais encore une fois, le sujet n’est pas
assez mis en avant.
Ce qui m’amène à la
fin du roman. Je l’ai trouvé très brouillonne comme si l’autrice avait fini par
se perdre elle-même dans toutes ses réflexions et n’arrivant pas à trouver de conclusion,
elle a fini par abandonner. Même si dans l’ensemble j’ai aimé le roman, la fin
m’a vraiment laissé un goût amer. Pour moi, il manque quelque chose, un point d’orgue.
Du côté des
personnages, ils sont finalement assez peu travaillés. Ils se définissent par la
fonction qu’ils ont dans l’histoire : Emma la mère dépassée, Quentin l’ado
geek et Martine, la grand-mère vieillissante et qui a peur de perdre ses
facultés. Pour moi, ils ne sont pas assez approfondis. A part pour Quentin, l’autrice
ne prend pas le temps de faire part de leurs ressentis. Et ça manque.
Une mention cependant
pour le titre. Je l’aime beaucoup et je le trouve très poétique. Et pour le
coup, je trouve qu’il est très bien trouvé et s’accorde parfaitement aux
personnages.
En résumé c’est un roman
qui aurait pu être très bon mais qui se perd dans des réflexions que l’autrice
ne maitrise pas complétement. C’est
vraiment dommage car le sujet était vraiment bien trouvé et faisait écho à
beaucoup de choses dans le roman. Je me pencherais tout de même à l’occasion
sur les autres romans de l’autrice pour voir ce qu’il en est quand elle change
de sujet.
Commentaires
Enregistrer un commentaire